La scène streetwear est en ébullition : une collaboration à trois entre Supreme, Goodenough et Nike sur la mythique Air Force 1 s’apprête à faire parler d’elle bien au-delà des cercles de collectionneurs. Si Supreme et Nike ne sont plus à présenter dans l’univers de la sneaker, l’ajout du label japonais Goodenough donne à cette sortie une dimension encore plus exclusive, en puisant dans les racines du streetwear des années 90. Retour sur une sortie attendue, son contexte, et ce que l’on sait concrètement à ce jour.
Qui est Goodenough et pourquoi son retour est symbolique ?
Fondée à Tokyo en 1990 par Hiroshi Fujiwara, Goodenough fait partie des marques pionnières du streetwear japonais. À l’époque, Fujiwara s’impose déjà comme une figure centrale de la scène urbaine nippone, qu’on surnomme aujourd’hui le "parrain du streetwear". Goodenough, avec ses designs minimalistes et ses collaborations discrètes mais visionnaires, a influencé tout un pan de la culture mode.
Contrairement à Supreme ou Nike qui enchaînent les drops, Goodenough s’est toujours distinguée par sa rareté et sa discrétion. Voir ce label réapparaître dans une collaboration majeure en 2025, aux côtés de géants comme Supreme et Nike, est donc un clin d'œil fort à l’histoire du streetwear. Une manière de reconnecter le passé avec le présent.
Une Air Force 1 comme terrain d’expression créatif
https://www.youtube.com/watch?v=ROkgIcXXZBMLa Nike Air Force 1 est sans doute la sneaker la plus revisitée de l’histoire. Ce modèle iconique, lancé en 1982, a connu d’innombrables déclinaisons, notamment dans les collaborations avec Supreme, comme les modèles en cuir blanc ou noir, devenus des classiques du vestiaire urbain.
Pour cette triple collaboration, les premières images qui ont fuité laissent entrevoir une esthétique sobre, fidèle à l’esprit des trois marques. On y voit une paire en cuir premium, un swoosh légèrement décalé, et surtout, des détails en broderie qui reprennent les codes graphiques de Goodenough — notamment son logo en forme d’éclair. Le branding Supreme, quant à lui, reste discret, contrastant avec ses productions plus tape-à-l’œil.
C’est donc une silhouette épurée mais chargée de sens, jouant sur l’héritage et la technique. À noter : aucun changement radical dans la structure de la chaussure, mais une mise à jour qui ravira les puristes autant que les collectionneurs avertis.
Ce que l’on sait sur la date de sortie et la distribution
À ce jour, aucune date officielle de sortie n’a été confirmée par Nike, Supreme ou Goodenough. Cependant, plusieurs comptes spécialisés et médias proches des marques (comme Highsnobiety, Hypebeast ou Sneaker News) évoquent une sortie prévue pour la rentrée 2025, probablement en septembre.
La distribution devrait suivre le schéma classique d’un drop Supreme x Nike : mise en ligne via le site officiel de Supreme, sélection de boutiques physiques dans les grandes capitales (Paris, New York, Tokyo, Londres…), et un tirage limité chez quelques retailers triés sur le volet. Aucun lancement sur SNKRS (l’application officielle de Nike) n’a été confirmé pour l’instant.
En clair : il faudra être rapide, informé et probablement très chanceux pour mettre la main sur cette paire.
Pourquoi cette collaboration fait autant de bruit ?
Au-delà de l’aspect produit, c’est la symbolique de cette alliance qui captive. Supreme est aujourd’hui une marque globalisée, parfois critiquée pour ses dérives commerciales. Nike, de son côté, multiplie les collaborations, parfois à la limite de la saturation. Goodenough, en revanche, reste une entité presque mythique, indissociable de l’ADN du streetwear originel. Son implication apporte une légitimité presque patrimoniale à ce projet.
C’est aussi un retour à une forme plus "authentique" de collaboration : pas de course à l’excentricité ou à l’innovation technologique, mais une volonté claire de respecter l’héritage de chacun. C’est exactement ce que recherchent aujourd’hui une partie des amateurs de sneakers : des pièces avec du sens, du contexte, et une vraie valeur culturelle.
Un potentiel succès auprès des collectionneurs et des fans d’archives
Avec cette sortie, Nike et Supreme ne cherchent pas seulement à séduire un public jeune. Ils s’adressent aussi à ceux qui ont connu le streetwear de la première heure, qui savent ce que représente Goodenough dans l’histoire de la mode urbaine. Pour ces connaisseurs, cette Air Force 1 a déjà une valeur particulière, bien avant même sa sortie officielle.
Les premières estimations parlent déjà d’une envolée du prix sur le marché secondaire. Certaines paires pourraient atteindre entre 600 et 1 000 euros quelques jours après le lancement, en fonction de la disponibilité réelle et de la demande.
Un modèle qui s’annonce comme un pont entre deux générations
Ce drop n’est pas qu’un énième coup marketing. Il marque un retour aux fondamentaux du streetwear : une culture faite de clins d’œil, de connexions transcontinentales, et d’un respect mutuel entre marques, designers et communautés. La Nike Air Force 1 Supreme x Goodenough, c’est un peu ça : la rencontre entre l’esthétique nippone old-school, la puissance visuelle new-yorkaise, et l’ingéniosité d’une silhouette intemporelle.
Si vous êtes amateur de sneakers, gardez les yeux ouverts dans les semaines à venir : cette paire pourrait bien être l’un des moments forts de l’année 2025 dans la culture streetwear.